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1685 |
JSB est né le 21 mars* à Eisenach**(Eisenack), une ville d’à peu près six mille habitants dans le duché de Thuringe. Il est le sixième fils, le huitième et plus jeune enfant de Johann Ambrosius Bach, trompettiste à la cour du duc local et chef du petit orchestre municipal, et de son épouse Elisabeth, née Lämmerhirt. *La date de naissance de Johann Sebastian Bach selon le calendrier julien employé à l'époque. Convertissant au calendrier grégorien introduit en 1700, la date de naissance de Bach était le 31 mars 1685. **On trouve les villes marquées en couleur sur la carte générale de l’Allemagne contemporaine ou sur la carte de Saxe-Thuringe au centre de l’Allemagne. Les noms tels qu’ils paraissent sur la carte générale sont donnés entre parenthèses. Dans la même année sont nés Georg Friedrich Händel dans la ville de Halle, approximativement 120 km au nord-est de Eisenach, et Domenico Scarlatti à Naples, en Italie. Son père lui donne les premières leçons de violon et d’alto déjà à un très jeune âge. |
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1693-95 |
École primaire. La matière enseignée est basée sur la bible qui doit être étudiée en profondeur en allemand et en latin. JSB n’est pas un particulièrement bon élève et il est souvent absent de l’école. Avec d’autres étudiants il se gagne de l’argent de poche comme choriste à des cérémonies privées, aux mariages et funérailles. | |
1694 |
Sa mère meurt en mai, à l’âge de 50 ans. Son père se marie à nouveau en novembre, avec Barbara Margaretha Keul, deux fois veuve. | |
1695 |
Johann Ambrosius Bach meurt en février à l’âge de 50 ans,
après seulement trois mois de mariage. JS et son frère Johann Jacob vont
vivre avec leur frère ainé Johann Christoph qui est organiste à
Ohrdruf, ne
gagne qu’un petit salaire et s’était récemment marié. Il avait étudié chez
le fameux organiste et compositeur Johann Pachelbel à
Erfurt et donne à son
petit frère les premières leçons d’orgue. JS est enthusiaste et attentif et
il progresse bien. Pendant la nuit, à la pleine lune, il copie les oeuvres
des compositeurs contemporains comme Dietrich Buxtehude, Georg Böhm, Johann
Pachelbel, etc., faisant partie de la précieuse collection de musique de son
frère. Peu après, il joue à perfection même les pièces les plus difficiles.
Ohrdruf a une école secondaire de renommée, reputée pour sa stricte discipline. Là, JSB devient un excellent étudiant dans tous les sujets qui sont, entre autres, la théologie luthérienne, les mathématiques et le grec classique. Sur la recommandation chaleureuse d’un de ses professeurs, il obtient une bourse d’étude ainsi qu’une place gratuite à une école exclusive avec internat, St-Michael à Lüneburg (Lunenburg). |
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1700 |
JSB fait partie de la chorale de l’école, du Mettenchor
bien connue et respectée. Les étudiants se gagnent un peu d’argent en
chantant à la messe ainsi qu’à des évènements privés ou officiels. Peu après
sa voix mue et il utilise ses talents musicaux apparents en jouant le violon
et son instrument favori, l’alto.
Le mot allemand «Mettenchor» dérive du latin «mittere» – renvoyer les croyants à la fin de la messe. |
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1701 |
Pendant les vacances d’été, JSB et un de ses amis marchent
à pied les 50 km à Hamburg, juste pour pouvoir écouter les improvisations du
maître-organiste Johann Adam Reinken.
JSB se rend à Celle (Zell) à plusieures reprises, une marche à pied ardue de 75 km ou de deux jours, pour écouter l’orchestre du duc Georg Wilhelm jouer «à la manière française»; il apprend à apprécier le style et l’élégance de la musique française. JSB achève ses premières compositions à Lüneburg, ou les a possiblement écrites avant ce temps même, chez son frère à Ohrdruf. Son amour pour la fugue et sa maîtrise de ce genre est déjà évidente (voir, e.g., BWV 898, 909, 946, 950). BWV: catalogue des oeuvres de JSB, le Bach-Werke-Verzeichnis de W. Schmieder, 2e éd., 1990. |
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1702 |
Il n’a pas encore 18 ans quand il obtient le diplôme de bachelier de l’école St. Michael et donc le droit de s’inscrire à l’université. | |
1703 |
À partir du mois de mars, JSB est violoniste à
Weimar (Weimer), à la cour du duc Johann Ernst de Saxe-Weimar. En juillet, le
conseil administratif de l’église Neue Kirche à
Arnstadt l’engage
pour examiner l’orgue recemment installé et vérifier son bon fonctionnement
technique, et ceci atteste au fait que JSB est, malgré son jeune âge, déjà
reconnu comme musicien accompli. Son style et sa virtuosité lors de la
dédicace solennelle de l’orgue le dimanche, 5 août, impressionnent tellement
le conseil qu’il est nommé organiste à la Neue Kirche le jeudi
suivant.
Le nouveau poste lui donne, au début, amplement de temps pour s’adonner à la musique pour l’orgue: toutes ses oeuvres datant de cette période sont composées pour l’orgue ou le cembalo. Un Capriccio en six mouvements (BWV 992) est dédié à son frère Johann Jacob qui part en Suède où on lui avait offert un poste d’hautboïste à la cour du roi Charles XII. |
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1705 |
En dépit de quelques désaccords avec la direction de l’église, on lui accorde un congé de 4 semaines pour aller à Lübeck (Lubeck) et étudier chez Dietrich Buxtehude, le plus célèbre des organistes contemporains; il entreprend la marche de 400 km en octobre. JBS prolonge son absence à une durée totale de quatre mois, c’est-à-dire jusqu’à la fin du mois de janvier, sans autorisation, sans même aviser son employeur. | |
1706 |
JSB doit comparaître devant le conseil de l’église et se
défendre contre la charge de s’être absenté sans autorisation préalable. Il
est également questionné concernant son style de jouer l’orgue depuis son
retour de Lübeck, les variations et improvisations inhabituelles qui
«confondent» les paroissiens. Il répond en se plaignant de la lourde charge
de travail, particulièrement des nombreuses répétitions de la chorale qui
serait composée d’une bande d’étudiants indisciplinés. Il exécutera toutes
ses fonctions et se conformera volontiers si seulement le conseil engageait
un director musices lui enlevant cette tâche.
Le conseil de l’église l’appelle de nouveau à la fin de l’année et lui présente une liste de plaintes concernant sa façon d’exercer ses fonctions, en fait plus ou moins les mêmes accusations que plus tôt. JSB se montre indifférent vis-à-vis de ces charges et ceci semble indiquer qu’il songe à quitter Arnstadt et les restrictions imposées à son interprétation de la musique sacrale. Le Prélude & Fugue en ut majeur (BWV 531) et le magnifique Prélude & Fugue en mi mineur (BWV 533) datent de la période de Arnstadt. Il semble difficile de croire que ces oeuvres majestueuses ont été écrites par un homme à peine dans la vingtaine. |
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1707 |
JSB soumet une autre preuve de sa virtuosité sur l’orgue le
dimanche de Pâques dans l’église Divi Blasii de la ville souveraine
de Mühlhausen (Mulhausen) qui se trouve à une distance de 60 km au
nord-ouest de Arnstadt. Les membres du conseil de l’église l’engagent en
juin et il est supposé entrer dans sa nouvelle fonction en octobre, à la fin
de son contrat à Arnstadt.
Le 17 octobre, il se marie avec sa cousine Maria Barbara Bach, une chanteuse accomplie, dans le village de Dornheim près d’Arnstadt. |
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1708 |
JS écrit la Ratswechselkantate (BWV 71) pour
l’ouverture de la séance de printemps du conseil municipal, ou Rat,
nouvellement élu. La cantate est si bien reçue que la ville de
Mühlhausen la
fait imprimer.
Il démissionne en juin pour raison que les conditions de travail et particulièrement la condition de l’orgue à Divi Blasii ne l’avancent pas dans ce qu’il considère être sa mission, à savoir, écrire de la musique sacrale. Il mentionne également qu’il trouve son salaire trop bas. Dans le dernier paragraphe de la lettre de démission, il divulgue qu’il a été nommé organiste à la cour du duc Wilhelm Ernst de Saxe-Weimar, dans la ville de Weimar. La famille Bach déménage à Weimar au cours du mois de juillet. Les habitants de Weimar sont cultivés et connaissent bien la musique et, surtout, ils ne sont pas si engagés dans des querelles religieuses comme les gens à Mühlhausen. Le duc est un autocrate strict et pieux qui jouit de la renommée (pas nécessairement justifiée) d’un mécène des arts. Néanmoins, il déclarera son appréciation pour JSB en augmentant son salaire à plusieures reprises. JSB consacre son temps libre aux compositions sacrales, c’est-à-dire, le peu de temps qu’il ne doit pas passer comme enseignant ou avec des performances musicales à l’église ou à la résidence du duc: au cours des neuf ans de son séjour à Weimar, il écrit plus d’une douzaine – peut-être vingt – cantates sacrales et commence composer et compiler un volume de hymnes pour l’orgue (le Orgelbüchlein, BWV 599-644, qu’il complétera probablement durant son prochain emploi, à Köthen). À part de tous ces travaux, il écrit un bon nombre d’oeuvres profanes. Catharina Dorothea, le premier enfant de Maria Barbara et de JS, est née en décembre. |
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1709 |
JSB reçoit une invitation de la part du conseil de la ville de Mühlhausen, à jouer et évaluer l’orgue nouvellement restauré dans l’église Divi Blasii dont l’état déplorable était une des raisons pour sa démission l’année précédente. | |
1710 |
Wilhelm Friedemann Bach, le premier fils, est né en novembre. | |
1713 |
JSB se présente comme candidat au poste d’organiste de la Liebfrauenkirche à Halle; il reçoit la nomination mais finalement ne l’accepte pas. | |
1714 |
Possiblement en conséquence de ses efforts de quitter
Weimar, le duc promeut JSB au titre de maître de concert et augmente son
salaire par un montant considérable.
Le compositeur Georg Philipp Telemann, à l’époque Kapellmeister (chef d’orchestre) à la cour du Prince de Bayreuth, devient parrain de Carl Philipp Emanuel, deuxieme fils de MB et de JS. |
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1715 |
Naissance de Johann Gottfried Bernhard Bach, 3ème fils et 4ème enfant. |
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1717 |
En août, JSB est nommé chef d’orchestre à
Köthen (une ville
d’approximativement 100 km au nord-est de
Weimar), à la cour du Prince
Leopold de Anhalt-Köthen. Lorsqu’il demande la permission de quitter
l’emploi du duc Wilhelm Ernst, il est arrêté pour son «insistence obstinée à
se faire renvoyer» et passe le mois entier de novembre en prison.
Les années à Köthen, de décembre 1717 à mai 1723, sont des plus productives. JS s’occupe de toute activité musicale à la cour et il est assuré du respect et de l’appréciation de la part de son employeur. Il dirige un orchestre de dix-sept musiciens compétents et obtient le deuxième plus haut salaire de tous les employés du prince. Pendant cette période heureuse, Bach compose principalement de la musique profane, dont quelques-unes de ses compositions les mieux connues. Ses Inventionen (BWV 772-801) sont supposées de faire comprendre comment les voix d’une pièce de musique sont tissées ensemble et d’inciter l’interprète de les faire «chanter» (cantabile) par son instrument. Il écrit la première partie du Wohltemperierte Clavir (BWV 846-869), une série de 24 préludes et fugues comme guide à travers toutes les tonalités sur un piano bien «tempéré» (accordé). Les six Concertos brandebourgeois (BWV 1046-1051) sont dédiés au Margrave de Brandebourg (une région près de la ville de Berlin) mais qui n’a malheureusement pas les moyens pour les faire jouer. Les trois beaux Concertos pour le violon (BWV 1041, 1042, 1043) donnent une idée de l’esprit inventif, fertile et ingénieux de JSB ainsi que de la quantité de travail qu’il réalise dans l’atmosphère favorable régnant à la cour de Köthen. |
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1720 |
Le premier de trois Klavierbüchlein (i.e. petits
livres pour le piano, en partie sous BWV 924-932) est une compilation de
brèves pièces musicales composées par JSB pour les leçons de piano qu’il
donne à son fils Wilhelm Friedemann, mais il contient également des pièces
d’autres compositeurs, par exemple de Georg Philipp Telemann.
Le décès de sa chère épouse Maria Barbara, âgée de 36 ans, survient en juillet. |
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1721 |
En décembre, JS se marie avec Anna Magdalena Wilcken qui a 20 ans et est une très bonne chanteuse professionnelle. | |
1722 |
Vers la fin de l’année, JS soumet sa candidature pour le poste de Cantor et Director musices à la Thomaskirche à Leipzig (Leypzig), une grande ville prospère d’approximativement 30,000 habitants et qui est considérée un centre de littérature et de musique moderne. Le poste est devenu libre au décès du celèbre cantor Johann Kuhnau. Le candidat favori de la ville est Georg Philipp Telemann, à l’époque directeur des musiques de toutes les églises dans la ville souveraine de Hamburg, mais lui refuse d’accepter la nomination après que Hamburg ait augmenté son salaire. |
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1723 |
JSB est élu Thomaskantor en avril, un de quatre
candidats illustres dans le concours final et le seul sans formation
académique. Ses tâches et responsibilités sont: enseigner la musique mais
aussi le latin à la renommée Thomas-Schule; diriger la chorale et
l’orchestre municipal qui est constitué de musiciens professionnels,
d’élèves de son école et d’étudiants de l’université; jouer de la musique à
la messe dans les deux églises luthériennes à
Leipzig, à savoir, dans la
Thomaskirche et la Nicolaikirche en alternance. On s’attend qu’il
écrive des compositions sacrales et non pas trop «théâtrales», inspirant de
la dévotion. Dans sa lettre d’acceptation, JSB promet de répondre à toutes
les exigences et attentes du conseil de l’église et du magistrat de la
ville.
JSB maintient des relations amicales avec les autorités de Köthen et garde son titre de Kapellmeister à la cour. |
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1724 |
La première version de la Passion selon Saint-Jean (Johannes-Passion,
BWV 245) est jouée comme partie du service des vêpres du Vendredi saint, le
7 avril. L’oeuvre a été commanditée par le conseil municipal de
Leipzig.
Entre 1714 et 1717, à Weimar, JSB écrivit vingt cantates, i.e. de la musique pour une ou plusieures voix sans ou avec choeur, avec complément instrumental et constituée d’arias, duos, récitatifs et chorals. La cantate (comme genre) est modelée sur l’opéra napolitaine; elle est souvent composée pour des occasions festives et des célébrations, mais également pour les services de messe avec des textes provenant de la bible comme libretto. À Leipzig, Bach compose au moins trois (possiblement cinq) séries de 59 cantates chaque, une pour une année liturgique complète. Les étudiants de St-Thomas les exécutent par la suite pendant les messes de dimanche. La chorale principale de JSB, le chorus primus, compte 55 jeunes chanteurs avec lesquels il pratique au cours de chaque semaine la cantate du dimanche suivant, et ceci donne une idée du travail immense qu’il a. De 1723 et 1731, Anna Magdalena et Johann Sebastian ont six enfants desquels seulement Gottfried Heinrich (né en 1724, handicapé mentalement) et Elisabeth Juliane (née en 1726) survivront jusqu’à l’âge d’adulte. |
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1727 |
Bach compose une ode (BWV 198) pleurant la mort de Christiane Eberhardine, l’épouse de August le Fort, Prince-Électeur de Saxe et Roi de Pologne. Consentant aux voeux des étudiants de l’université, JS joue l’ode sur l’orgue de l’Universitätskirche dont le directeur est un nommé Johann Gottlieb Görner. Un différend concernant la priorité s’ensuit et est finalement décidé en faveur de JSB par le Prince-Électeur lui-même. | |
1728 |
Le consistoire, ou conseil, de la Nicolai-Kirche
décide qu’il soit la prérogative du pasteur de l’église et non pas celle du
directeur des musiques de choisir les hymnes pour célébrer la messe.
Le Prince Leopold de Anhalt-Köthen, antérieurement le bienveillant employeur de JSB, son mécène et ami, meurt en novembre. |
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1729 |
Lors du transfer de la dépouille du Prince Leopold dans la crypte familiale, en mars, JSB et sa chorale présentent quelques parties de la Passion selon Saint-Matthieu (Matthäuspassion, BWV 244) avant la première officielle le Vendredi saint, 15 avril. | |
1730 |
Le magistrat de la ville de Leipzig accuse Bach d’avoir exercé ses fonctions de façon inadéquate et menace de couper son salaire parce qu’il est absent trop fréquemment et ne s’occupe pas de la discipline à la Thomas-Schule. Pour sa part, JSB se plaint de l’admission d’étudiants, à l’encontre de ses recommandations, qui n’ont aucune aptitude pour la musique. La situation précaire est résolue quand un de ses vieux amis, Johann Matthias Gesner, est nommé recteur de l’école. | |
1731 |
La Passion selon Saint-Marc (Markus-Passion,
BWV 247) est jouée pour la première fois le Vendredi saint, 23 mars, dans la
Thomas-Kirche. Malheureusement, la partition n’existe plus.
La première de quatre collections de «Préludes, Allemandes, Courantes, Sarabandes, Gigues, Minuets et d’autres pièces capricieuses» appelée Clavir-Übung (i.e. exercice pour le piano, BWV 825-830) est publiée et s’avère un grand succès. |
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1732 |
Le 4ième fils de AM et JS est né le 21 juin est sera
baptisé Johann Christoph.
En septembre, JSB présente quelques’unes des ses oeuvres pour l’orgue dans la Sophien-Kirche à Dresden. |
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1733 |
Wilhelm Friedemann Bach, le fils ainé de JS (1710), est
nommé organiste de la Sophien-Kirche à
Dresden.
JSB pose humblement sa candidature au poste de Kapellmeister (chef d’orchestre) à la cour du Prince-Électeur August III, le fils d’August le Fort, à Dresden. On ne lui donne aucune réponse. Pendant les mois d’été, JS écrit la Messe en si mineur (BWV 232) ou, plus précisement, le premier mouvement, le Kyrie, et le second mouvement, le Gloria, d’une version abbréviée ou missa brevis pour les services catholiques ou protestantes. Il complétera cette oeuvre seulement en 1748/49, peu avant sa mort, avec le Credo et le Sanctus. |
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1734 |
L’Oratorio de Noël (BWV 248) a sa première performance. Il consiste en six cantates qui sont jouées dans leur séquence liturgique, i.e. séparément aux journées des fêtes autour de Noël. | |
1735 |
La deuxième partie de la Clavir-Übung est publiée en
avril; il contient le Concerto italien (BWV 971) et l’Ouverture
française (BWV 831).
Johann Christian Bach est né le 5 septembre. |
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1736 |
JSB reçoit enfin un signe d’appréciation de la part du
Prince-Électeur de Saxe et Roi de Pologne, August III, sous forme du titre
de Hofcompositeur, i.e., compositeur à la cour du Roi, à
Dresden.
En décembre, JSB donne un concert dans la Frauenkirche à Dresden, sur le plus recent des fameux orgues de Silbermann. |
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1738 |
La 3ième partie de la Clavir-Übung (BWV 552, 669-689) est terminée, une collection de 26 pièces sur «les hymnes du catéchisme et autres», et elle sera publiée dans l’année suivante. | |
1740 |
Carl Philipp Emanuel Bach (*1714) est nommé organiste à la cour du Prince Frédéric de Prusse (qui sera plus tard appelé Frédéric II, le Grand), à Berlin. |
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1742 |
La Clavir-Übung, 4ème partie, contient les Variations Goldberg (BWV 988), commanditées par un Comte Keyserlingk qui, souffrant d’insomnie, désirait avoir «quelques pièces douces et joyeuses pour le piano» que son pianiste Johann Theophil Goldberg pouvait lui jouer le soir. | |
1744 |
Voyage à
Dresden pour examiner un nouvel orgue. La deuxième partie du Wohltemperierte Clavir (BWV 870-893) est completée; elle est, comme la permière partie, une série de préludes et de fugues. |
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1746 |
JSB voyage à Naumburg pour évaluer, pour la dernière fois dans sa vie, un nouvel orgue. |
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1747 |
En mai, il rend visite à son fils Carl Philipp Emanuel et
son épouse à Potsdam près de
Berlin, et aussi pour jouer le clavecin devant
Frédéric II, le Roi de Prusse, qui pratique la flute traversière lui-même et
admire JS. Lors de cette performance, Bach improvise (!) une fugue à six
voix. De retour à Leipzig, il compose l’Offrande musicale (Ein
musikalisches Opfer, BWV 1079) sur un motif que le Roi lui avait
proposé. Elle contient plusieurs ricercars (i.e. un genre de
précurseur de la fugue), une sonate pour flute traversière et onze canons.
Avec la Kunst der Fuge (L’Art de la Fugue, BWV 1080), Bach crée une oeuvre encyclopédique sur l’art du contrepoint, une oeuvre qui était, sans doute, inspirée par sa visite à Potsdam et la réception qui l’honorait. Le thème principal ressemble, en fait, à celui du roi. Cette dernière grande oeuvre sera publiée à titre posthume par Carl Philipp Emanuel, son fils. |
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1749 |
Les noces de Elisabeth Juliana, (*1726) à l’organiste
Johann Christoph Altnickol sont célébrées dans la maison de ses parents, le
20 janvier.
JSB souffre de cataractes dans les deux yeux (une condition dans laquelle la lentille de l’oeuil devient opaque) et sa vue se détériore rapidement. |
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1750 |
L’«oculiste» anglais Sir John Taylor essaye à deux reprises
d’extraire les lentilles des yeux de JSB mais il ne réussit pas. Malgré le
fait que JSB ne voit quasiment plus rien, il révise une collection de 18
chorales qu’il avait commencé à écrire à
Weimar (BWV 651-668), avec l’aide
de son gendre JC Altnickol.
Le 18 juillet, Johann Sebastian Bach subit une apoplexie. Il meurt le 28 juillet, à 8h45 du soir. |
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La console originale de l’orgue joué par Johann Sebastian Bach, construit par Johann Friedrich Wender en 1703, de la Neue Kirche de Arnstadt/Thuringe, Allemagne. Du Musée de la Ville d’Arnstadt. Par la gracieuse permission de la part de monsieur le directeur Gottfried Preller. |
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Lecture recommandée |
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David, Hans Theodore: J. S. Bach’s Musical Offering. Dover Publications, New York: 1972 (en anglais) David, Hans Theodore, and Mendel, Arthur: The Bach Reader. W. W. Norton, New York: 1966 (en anglais) Eidam, Klaus: Das wahre Leben des Johann Sebastian Bach. Piper Verlag, München: 2000 (en allemand) Geck, Martin: Johann Sebastian Bach. Rowohlt Verlag, Reinbek: 1993 (en allemand) Kolneder, Walter, und Jürgens, Karl-Heinz: J. S. Bach, Lebensbilder. Lübbe Verlag, Bergisch Gladbach: 1984 (en allemand) Terry, Charles Sanford: J. S. Bach. Insel Verlag, Frankfurt: 1950 (en allemand) Wolff, Christoph: Johann Sebastian Bach. S. Fischer Verlag, Frankfurt/Main: 2000 (en allemand) |
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Portraits de J.S. Bach |
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1715 |
Joachim Ernst Rentsch d. Ä., Huile Pendant le temps Weimar, à l’âge d’à peu près 30 ans Städtisches Museum Erfurt |
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1722/23 |
Johann Jakob Ihle, Huile Kapellmeister la Court de Köthen, à l’âge d’à peu près 40 ans Bach-Haus Eisenach/Allemagne |
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1736? |
Gottlob Friedrich Bach (?), Pastel Compositeur royal la Court de Dresden Propriété privée |
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1730 1740 |
(anonyme), dessin au crayon d’argent. Perdu |
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1746 |
Elias Gottlieb Haussmann, Huile Portrait comme Membre de la Société correspondante des Sciences de la Musique de Leipzig Museum für Geschichte der Stadt Leipzig |
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1748 |
(anonymous), Huile Portrait à l’âge avancé Bildarchiv, Preußischer Kulturbesitz, Berlin |
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