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1756 |
Le 27 janvier, Anna Maria Mozart, née Pertl, donne
naissance à un garçon. Elle et son mari Leopold habitent
Salzburg (Saltzbourg), une ville au centre de l’Autriche dans le grand empire
Habsbourg et gouvernée par un prince-archevêque. Le lendemain, l’enfant est
baptisé Joannes Chrysostomos Wolfgangus Theophilus Mozart. Plus tard dans sa
vie il s’appellera Wolfgang Amadé. Il est le septième et dernier enfant des
Mozart mais seulement le deuxième qui vivra jusqu’à l’âge d’adulte. Sa soeur
Maria Anna, appelée Nannerl, est son ainée de cinq ans. Le père est musicien
dans l’orchestre de la cour et il publiera en juillet de cet année un texte
sur l’art de jouer le violon, Versuch einer gründlichen Violinschule,
qui paraîtra en plusieurs éditions et traductions et lui méritera des éloges
partout en Europe. * Les villes données en couleur paraissent sur la carte contemporaine d’Europe sous les noms entre parenthèses. L’année est marquée par le début de la Guerre de Sept-Ans entre la Prusse et les alliés Autriche et France. |
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1758 |
Leopold Mozart donne les permières leçons de musique à Nannerl et constate que Wolfgang aime beaucoup jouer au piano. | |
1760 |
Le père commence à collectionner des exercices simples pour le piano dans un calepin, Pour le Clavecin, dédié à Nannerl et contenant principalement des pièces de compositeurs contemporains. Wolfgang est parvenu à apprendre comment lire la musique écrite; il joue déjà la musique du calepin et démontre un talent surprenant. | |
1761 |
Les premières compositions de Wolfgang sont écrites dans le
calepin, un Andante pour piano (KV 1a**), un Allegro pour piano (KV 1b), un
autre Allegro (KV 1c) et un charmant petit Menuet (KV 1d). ** KV fait référence au Köchel-Verzeichnis (6e édition; Giegling, Weinman, Sievers, éd., Wiesbaden: 1964) un index chronologique des oeuvres de Mozart. |
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1762 |
Le père ambitieux entreprend une première tournée de
concerts avec ses deux Wunderkinder, pour jouer devant le
prince-électeur de Bavière à
Munich. Le 1er octobre Wolfgang Amadeus donne sa première performance au grand public à Linz, approx. 100 km au nord-est de Salzburg. L’archiduc Joseph, fils de l’impératrice Maria Theresia, au courant du succès sensationnel du petit garçon l’invite immédiatement à jouer, le 13 octobre, au Palais Schönbrunn des Habsbourgs près de Vienne. Dès ce jour, la liste des performances des deux enfants prodigieux dans les résidences de la noblesse et les halls de concert publiques augmente continuellement. Le père gère de manière prudente les montants considérables d’argent entrant. Malgré le fait que son objectif déclaré est de voir à la carrière de ses enfants, il garde sa position respectable de vice-Kapellmeister, ou chef d’orchestre assistant, à laquelle il vient d’être promu. Le petit Wolfgang obtient alors ses dents permanentes et passe par les maladies d’enfance typiques. En fin d’octobre, il tombe malade avec une éruption de la peau qui produit des nodules rougeâtres douloureux et, comme on le pense aujourd’hui, est un Erythema nodosum exprimant probablement une maladie infectieuse chronique. Un mois plus tard, il a repris ses forces. Brève tournée de concert à Presbourg en Hongrie, en décembre, puis retour à Vienne. Les Mozart voyagent maintenant confortablement dans leur propre équipage qui est chauffé par un réchaud à charbon de bois, accompagnés d’un serviteur. |
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1763 |
La Guerre de Sept-Ans tire à sa fin. En juin, la famille
part pour un voyage à travers tout l’Europe de l’Ouest suite à un bon nombre
d’invitations. Une semaine à Munich est très productive. Nannerl est
particulièrement bien accueillie. Leur succès se répète partout où ils vont,
à Schwetzingen, Mannheim (Manheim),
Mayence et
Francfort, entre autres
villes, par la suite à Cologne et
Bruxelles, qui est à l’époque la capitale
des Pays-Bas espagnols et fait partie de l’empire de la dynastie des
Habsbourgs. Les Mozart arrivent à Paris le 18 novembre; ils prennent logement au palais de l’ambassadeur de la Bavière en France. En décembre, ils obtiennt une audience avec le roi Louis XV et ils rencontrent également Madame la Marquise de Pompadour, sa maîtresse. |
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1764 |
Les quatre premières Sonates pour piano et violon de
Wolfgang sont publiées en février (KV 6 à 9). Grâce à leurs nombreuses
performances à la cour et en public, les enfants gagnent des honoraires
royaux. La famille quitte Paris pour Londres le 10 avril; elle est maintenant accompagnée de deux serviteurs. Leur réputation maintenant d’envergure internationale les précède. Seulement une semaine après leur arrivée, les enfants jouent devant le roi George III, puis de nouveau en mai et en octobre. Leur séjour n’est pas moins trépidant: Nannerl et Wolfgang donnent un grand nombre de récitals; Wolfgang compose presque toutes les pièces contenues dans son London Chelsea Notebook (KV 15). Les enfants doivent être présents à plusieurs évènements mais trouvent encore le temps d’assister à des opéras et concerts malgré toutes sortes de maladies qui sont décrites comme catarrhes, avec des symptômes de ce qu’on appelle maintenant la grippe. En novembre, Wolfgang Amadeus fait la connaissance de Johann Christian Bach, le fils cadet de Johann Sebastian, qui réside en permanence à Londres et qui a eu beaucoup de succès comme compositeur d’une série d’opéras. Nannerl écrit dans son journal intime comment Johann Christian tenait le petit Wolfgang de huit ans entre ses genoux au clavier, et comment ils improvisaient tour à tour au ravissement de tous. |
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1765 |
Les Sonates pour piano, violon (ou flûte) et violoncelle,
KV 10 à 15, sont imprimées, dédiées à la reine Sophie Charlotte. Leopold
Mozart place une publicité dans un journal de Londres à plusieurs reprises,
invitant le public à venir chez eux écouter les «petites merveilles» jouer
pour un coût de 5 shillings par personne, n’importe quel jour de la
semaine entre 13 et 15 heures. Wolfgang fait les arrangements de trois sonates pour piano de Johann Christian Bach, les transformant en Concertos pour piano, deux violons et basse (KV 107). Les Mozart quittent finalement Londres pour le continent le 24 juillet, après plus d’un an. L’index chronologique de Köchel est maintenant à KV 16. En septembre, à La Haye de Pays-Bas, Nannerl devient gravement malade souffrant de diarrhée, fièvre et frissons, dans une épidémie de ce qu’on appelle le typhus abdominal; on lui administre les derniers sacrements en octobre. Elle récupère lentement par après. Wolfgang doit garder le lit pour quatre semaines à partir de la mi-novembre, à cause de la même maladie. Il est réduit à la peau et les os avant qu’il commence à récupérer. |
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1766 |
Les Mozart font la tournée de la Hollande de janvier à
avril et donnent des performances dans la plupart des grandes villes.
Celles-ci prennent souvent l’allure de numéros de cirque: Nannerl et
Wolfgang jouent prima vista des pièces de musique qui leurs ne sont
pas connues, ils improvisent sur des thèmes fournis par les spectateurs ou
jouent sur un clavier recouvert d’un linge. Wolfgang possède le don de
l’ouïe absolue, de reconnaître et nommer la position de n’importe quel son
sur une échelle de fréquences absolues, au divertissement du public et
servant à accroître la renommée du petit garçon.
Il aime bien la musique folklorique de Hollande et écrit des variations sur des chansons populaires (e.g. KV 24 et 25). La cour royale hollandaise le commissionne d’écrire des sonates pour piano et violon ce qu’il exécute dans la même année (KV 26 à 31). La scolarité des enfants est dans les mains de leur père qui remplit son devoir avec intérêt, amour et dévotion. En particulier Wolfgang apprend facilement les mathématiques et adore jouer avec les mots et expressions des langues parlées où ils se déplacent. La famille est de retour à Paris dés le début de mai, en plein dans ce milieu musical bouillonant qui leur est familier. Ils repartent en juillet, voyageant à travers le sud de la France jusqu’en Suisse. À Lausanne, les Mozart habitent chez l’influent Prince Ludwig Eugen de Württemberg qui est très bon flûtiste et grand admirateur de Wolfgang. Un professeur à l’Académie médicale de Lausanne, Auguste Tissot, publie un article dans lequel il essaie d’expliquer les particularités du génie de Wolfgang et leurs caractéristiques physiques. À Munich, avec le froid de novembre, Wolfgang se plaint de douleurs rhumatoïdes dans les articulations. Ils arrivent à Salzburg le 26 novembre, après avoir étés en tournée à travers l’Europe pour 3 ans et demi. |
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1767 |
La première de Partie I du drame spirituel L’obligation du
premier et principal commandement (KV 35), composé par Wolfgang qui a
maintenant 11 ans (Parties II et III écrites respectivement par Michael
Haydn et Anton Adlgasser). On a raconté que l’archevêque de Salzburg, Sigismund von Schrattenbach, ait enfermé Wolfgang Amadeus pour une semaine afin de mettre à l’épreuve son «douteusement grand talent pour écrire la musique» et de lui avoir ordonné de composer une cantate pour le vendredi saint. Cette pièce, Grabmusik (KV 42), est alors jouée le 17 avril à la cathédrale de Salzburg. Le premier opéra de Wolfgang, Apollo et Hyacinthus, est présenté en première à l’université de Salzburg. En septembre, la famille Mozart quitte Salzburg pour Vienne afin de participer aux festivités entournant le mariage de l’archiduchesse Maria Josepha avec Ferdinand IV, le roi de Naples. La jeune mariée succombe à une vicieuse épidemie de variole. Les Mozart essaient d’éviter l’infection en quittant Vienne. À la fin d’octobre, Wolfgang est atteint quand même, et Nannerl aussi une semaine plus tard. Heureusement, tous les deux s’en sortent. |
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1768 |
Retour à Vienne en janvier. Réception à la cour de
l’Impératrice Maria Theresia qui est veuve depuis peu. Son fils, l’Empéreur
Franz Joseph II, demande à Wolfgang s’il voudrait bien écrire un opéra.
Wolfgang acquiesce et complète La finta semplice (KV 51) en juillet
mais la présentation de l’opéra est empêchée par des intrigues à la cour.
Son opéra bouffe Bastien und Bastienne (KV 50) est présenté dans un
théâtre privé appartenant au Dr Franz Mesmer qui est devenu riche et célèbre
en emenant ses patients dans un état d’esprit alteré par une forme
d’hypnotisme («mesmérisme»). Wolfgang dirige sa Missa solemnis (KV 139), ou Waisenhausmesse à la consécration de la Waisenhauskirche ou Église des Orphelins, en décembre. Départ pour Salzburg. |
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1769 |
Wolfgang Amadeus écrit les messes KV 65 et 66, cette
dernière surnommée Domenicusmesse et présentée à l’occasion de
l’entrée de son ami Cajetan Hagenauer dans le prêtrise sous le nom de
Domenicus. Première de La finta semplice (KV 51) à
Salzburg. Finalement, en novembre, Wolfgang décroche le poste régulier que son père essayait d’obtenir pour lui, comme Troisième maître de concert de l ’orchestre de la cour de Salzburg, toutefois un poste honorifique sans rémunération. L’archevêque, son supérieur, donne un important montant d’argent à Leopold lors de la nomination de Wolfgang, à utiliser pour un voyage d’études en Italie. Le père et le fils partent le 19 décembre, cette fois sans être accompagnés ni par la mère, ni par la soeur. À Noël, Wolfgang joue l’orgue à l’église de la petite ville de Rovereto en Italie, au nord de Verona. |
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1770 |
Les lettres de recommandation que Leopold a cumulées de
toutes les personnes de haut rang les aident à entrer en contact avec les
personnes d’importance partout où ils vont. Les lettres de crédit assurent
les finances pour le voyage, les lettres de recommandation servent de
sûreté. Wolfgang est reçu avec les plus grands honneurs. Les détails de ses présentations et récitals, les critiques, les honneurs et le revenu qu’il reçoit se retrouvent dans les lettres assidues que Leopold écrit à sa femme ainsi qu’à son ami et mécène Lorenz Hagenauer. Ils restent à Milan tout le mois de février. Le nombre de nouvelles compositions de Wolfgang est étonnant considérant les obligations de société qu’il doit assumer. Dans les premiers trois mois de cette année, il écrit, entre autres, trois symphonies (KV 215, 217, 218), un motet (KV 143), et son premier quatuor à cordes (KV 80). Ni sa créativité musicale ni son énergie sont épuisées par tout cela: il donne plusieurs récitals durant lesquels il présente ses toutes nouvelles oeuvres en plus d’improviser, et il aime jouer avec les musiciens de renom qui viennent le voir. Wolfgang est commissionné à écrire un opéra pour la prochaine saison du théâtre de Milan qui deviendra Mitridate, Rè di Ponto. Ils poursuivent leur voyage en mars; ils s’arrêtent à Piacenza, Parma, Bologna, Florence, Siena, Orvieto et Viterbo, en route pour Rome. À Bologna, Wolfgang déploie ses talents à l’illustre théoricien en musique Padre Giovanni Battista Martini en composant plusieurs fugues sur des thèmes donnés. Le 11 avril, Leopold et Wolfgang entrent dans la ville éternelle. Ce même après-midi ils entendent le Miserere de Gregorio Allegri dans la chapelle Sixtine. Cette musique impressionne tellement Wolfgang qu’il écrit de mémoire, le soir, la chorale entière de neuf voix. Le pape Clément XIV lui confère le rang le plus élevé de l’Ordre de l’Éperon doré pour cet exploit. Il paraît que Wolfgang Amadeus a rencontré et performé pour presque toute la haute société de Rome. Le père prépare la continuation du voyage avec expertise, intelligence et zèle ainsi (semble-t-il) qu’une certaine mesure de cupidité. Il n’y a pas d’indication qu’il surestime, exagère ou épuise les capacités musicale, mentale ou physique de son fils. Leopold et Wolfgang quittent Rome pour Naples le 8 mai. Ils y demeurent jusqu’à la fin de juin et comme d’habitude s’engagent dans un tourbillon d’activités. Au moins ils trouvent le temps de visiter Pozzuoli, Pompeii et autres sites touristiques, guidés par un représentant du gouvernement. Après un bref intervalle à Rome, le voyage se poursuit jusqu’à Bologna. C’est là que Wolfgang passe un examen écrit afin de devenir membre de la distinguée Accademia Filarmonica. À la fin de juillet, il reçoit le livret pour l’opéra Mitridate, Rè di Ponto. Entre les mois d’octobre et décembre, de retour à Milan, WA rencontre les artistes qui chanteront dans les rôles principaux de son nouvel opéra (KV 87), adapte la musique qu’il compose à leurs compétences et répète avec eux jusqu’à la première au Teatro Regio Ducal le 26 décembre. |
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1771 |
Le prochaine étape majeure du voyage des Mozart à travers
l’Italie est Venise où Wolfgang reçoit, de
Milan, une autre requête d’écrire
un opéra. Retour à Salzburg à la fin de mars après plus d’un an d’absence. Une nouvelle requête, celle-ci de l’impératrice Maria Theresia, est la composition d’un opéra pour la cérémonie de mariage de son fils Ferdinand. Pour cette occasion, Mozart père et le fils retournent à Milan en août. Le livret pour l’opéra leur est envoyé qu’à la fin du mois mais Wolfgang Amadeus complète malgré tout l’opéra Ascanio in Alba (KV 111) pour la date de la cérémonie du mariage, le 15 octobre. Ils sont de retour à Salzburg à temps pour Noël. |
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1772 |
Wolfgang a maintenant 16 ans. Il n’est plus un
Wunderkind mais un compositeur et interprète reconnu et admiré. Le
nouveau prince-archevêque de Salzburg est le comte Joseph Franz Colloredo,
élu successeur du défunt archevêque comte Schrattenbach. Il décrète en août
que Wolfgang recevra un salaire de 150 gulden par année comme
Troisième maître de concert.
En octobre, Leopold et Wolfgang partent pour leur troisième voyage en Italie afin de respecter l’engagement d’écrire un opéra pour le théâtre de Milan. Lucio Silla (KV 135) est complété peu après Noël, après plusieurs délais et le stress qui en résulte, principalement dus aux interprètes étoiles qui ne se présentent pas ou sont indisposés. |
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1773 |
Retour à Salzburg au début de mars. En juillet, ils sont à nouveau en route, cette fois pour Vienne où, ils espèrent, Wolfgang obtiendra un poste à la cour royale. Wolfgang découvre la Glasharmonica, un instrument inventé par l’américain Benjamin Franklin. Le principe de cet instrument est basé sur le son émis lorsqu’on fait vibrer un gobelet en verre en passant un doigt mouillé sur son pourtour. Franklin avait arrangé des gobelets de différentes tailles sur un axe horizontal de sorte qu’ils puissent être tournés tous ensemble par un mécanisme de pédale. Le médecin «magnétiseur» Franz Anton Mesmer montre à Wolfgang comment y jouer. WA est captivé par ces sons étranges. Il écrira un Adagio (KV 356) pour cet instrument, peu de temps avant sa mort en 1791. WAM compose son premier concerto pour piano (KV 175); les Concertos pour piano précédents étaient surtout des transcriptions ou arrangements d’oeuvres d’autres compositeurs. |
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1774 |
Une année relativement peu mouvementée pour Wolfgang Amadeus. Son nouvel opéra La finta giardiniera (La supposée jardinière) est en répétition. | |
1775 |
La première de La finta giardiniera (KV 196) au
théâtre Salvator de Munich devant l’électeur bavarois Maximilian III et un
auditoire des plus distingués. Wolfgang reçoit d’applaudissements
enthousiastes, félicitations et honneurs. L’opéra n’est cependant présenté
que trois fois. Il a déjà terminé son prochain opéra, Il Rè pastore (Le roi berger, KV 208), qui est interpreté pour la première fois le 23 avril à Salzburg. D’autres compositions remarquables de cette période sont le premier Concerto pour violon (KV 207) et la Sérénade KV 104, une Finalmusik écrite pour la cérémonie de graduation des étudiants de l’université de Salzburg. |
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1776 |
Au début du printemps, Wolfgang compose le Concerto pour
trois pianos (KV 242), dédicacé à la femme du comte Lodron et appelé
depuis le Lodron concerto tout comme le Concerto pour piano KV 246 qui porte le
nom de la comtesse de Lützow. La messe célébrée le dimanche de Pâques dans
la cathédrale de Salzburg est accompagnée de la musique de Wolfgang Amadeus
Mozart (KV 220). La liste des accomplissements de Mozart durant cette année est longue est impressionante. Des oeuvres célèbres sont écrites et jouées tel que e.g. la Sérénade de Haffner, KV 250, et l’offertoire Misericordias Domini (KV 222), un psaume chanté pendant la messe entre le Credo et le Sanctus. |
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1777 |
La relation entre les Mozart et l’archevêque Colloredo,
leur employeur, se détériore. Wolfgang Amadeus a maintenant 20 ans. Il est
une célébrité internationale, a écrit plus de 200 oeuvres d’art éternel; son
talent est reconnu par ses pairs. Il a beaucoup voyagé, parle couramment au
moins trois langues modernes et connaît bien le latin. Sa musique n’est
toutefois pas aussi appréciée par Colloredo qui préfère le style italien. Wolfgang et sa mère Anna Maria quittent Salzburg le 23 septembre avec la destination finale de Paris; le père Leopold n’a pas obtenu la permission de l’archevêque de laisser son poste à l’orchestre pour voyager avec eux. Le but de ce voyage est, comme précédemment, de trouver un poste permanent quelque part avec un salaire régulier et adéquat. C’est un échec dans les deux cas: pas d’ouverture pour un poste correspondant au statut de Mozart que ce soit à Munich, Augsbourg ou Mannheim. Voyager coûte cher et Wolfgang doit donc enseigner la flûte, la double basse, le piano ou le violon à Mannheim et ce même pour payer le loyer. Alors qu’il cherchait quelqu’un qui pourrait copier certaines de ses oeuvres pour réaliser un portfolio de présentation, Wolfgang rencontre Fridolin Weber, un musicien au théâtre de la cour de Mannheim, et il tombe imédiatement amoureux de sa fille Aloysia. Elle a 16 ans et sa belle voix devrait, croit-il, être perfectionnée en Italie. Wolfgang voudrait accompagner les Weber. Il écrit donc à son père. Leopold est horrifié et rejette l’idée. Il sermonne son fils lui disant que sa carrière pourrait avancer seulement à Paris et il lui recommande une liste de personnes d’influence qu’il y devrait contacter. Il s’inquiète aussi que sa femme et son fils soient en plein milieu de la soit-appelée Guerre bavaroise de succession qui oppose l’Autriche à la Russie, entre autres pays. |
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1778 |
Wolfgang Amadeus est devenu ami avec le maître de concert
Christian Cannabich à Mannheim qui organise plusieurs concerts où les
membres de la célèbre orchestre de la cour jouent presqu’exclusivement des
oeuvres de Mozart. Wolfgang et sa mère quittent Mannheim pour Paris le 14 mars et ils y arrivent le 23 mars. Il y a beaucoup à faire pour lui mais rien de très profitable pécunièrement. On lui offre la position d’organiste à Versailles qu’il n’accepte pas à cause du salaire relativement peu élevé. Il écrit à nouveau, de belles oeuvres comme la Sinfonia concertante (KV 297), la Symphonie de Paris, après la période relativement peu fructueuse à Mannheim où il souffrait la peine d’amour. Sa mère Anna Maria devient très malade, a une température élevée, perd l’ouï et sombre dans l’inconscience. Elle meurt le 3 juillet. Wolfgang quitte Paris le 26 septembre après avoir reçu une lettre de son père l’informant que l’archevêque Colloredo a concédé de lui redonner son poste de Troisième maître de concert à un salaire de 500 gulden par année. Environ en même temps, Aloysia Weber est engagée à Munich comme soprano et reçoit un salaire de 600 gulden. Wolfgang demeure chez les Weber lors de son retour mais Aloysia rejette ses avances. Sa soeur Nannerl le décrit comme un petit homme avec une grosse tête et de beaux yeux expressifs. Il remet incessamment son retour à Salzburg et il écrit à son père qu’il n’aime pas les gens de cette ville et leur mode de vie. Il demande à sa cousine («das Bäsle») Maria Anna Thekla Mozart de venir avec lui à Salzburg afin de calmer son père et l’aider à se habituer à nouveau à l’endroit. |
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1779 |
Wolfgang est de retour à
Salzburg quelque temps vers la fin
de janvier. Il est nommé organiste à la cathédrale. En mars, il termine la Messe de couronnement (KV 317). Fridolin Weber, le père d’Aloysia, meurt à Vienne suite à une apoplexie |
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1780 |
WA obtient de l’archevêque un congé de six semaines débutant en novembre, afin d’aller à Munich pour compléter son nouvel opéra Idomeneo, Rè di Creta (KV 366) en contact direct avec la troupe, et pour mener l’opéra jusqu’à sa permière performance. | |
1781 |
Wolfgang prolonge, sans permission, son séjour à
Munich,
bien au delà la permière performance de Idomeneo en janvier. On lui
ordonne d’aller à Vienne où l’archevêque veut faire parade avec ses
musiciens devant l’empereur. WA est particulièrement malheureux qu’on lui
interdise d’organiser les représentations et concerts, le privant ainsi
d’une importante source de revenu additionnel. Il écrit que le comte Arco,
un quelconque subalterne, lui ait donné un coup de pied au postérieur après
qu’une demande pour un long voyage d’étude lui ait été refusée et il avait
demandé la permission de résilier son contrat avec l’archevêque. Wolfgang donne quelques concerts à Vienne, dont au moins un devant l’empereur Joseph II. En mai, il eménage dans une chambre dans la maison de Cäcilia Weber, veuve et mère d’Aloysia. Il y reste en dépit du fait que l’archevêque lui a ordonné de retourner à Salzburg, et contre les souhaits de son père. À cause de cette action, son emploi à Salzburg est effectivement terminé. Il espère que la cour impériale le commissionera pour un opéra; il reçoit le texte pour le nouvel opéra ’sur un sujet turc’ à la fin de juilllet. Les Six sonates pour piano et violon (KV 296 et 376 à 380) de Mozart sont publiées à Vienne. En décembre, Mucio Clementi et Wolfgang Amadeus Mozart compétitionnent amicalement au piano à la résidence de l’empereur Joseph II. Des années plus tard, l’empereur parlera encore avec plaisir de cet évènement. Constanze Weber, née en 1763 comme troisième fille de Cäcilia et Fridolin Weber, et Wolfgang Amadeus Mozart sont en amour. |
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1782 |
Die Entführung aus dem Serail (L’enlèvement du
sérail), KV 384, est présenté pour la première fois le 16 juillet au
Burgtheater de Vienne et s’avère un grand succès. Le compositeur Christoph
Willibald Gluck lui fait parvenir ses félicitations. Dans cet opéra on
retrouve un certain nombre de parallèles avec l’histoire amoureuse de
Wolfgang et Constanze et de son échappatoire au régime strict de sa mère.
Wolfgang rencontre l’auteur et librettiste Lorenzo da Ponte qui vient tout juste d’être nommé Poète de la cour. Constanze et Wolfgang se marient le 3 août dans la cathédrale St-Stephen de Vienne. |
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1783 |
Les nouveaux mariés déménagent plusieurs fois; ils vivent
au dessus de leurs moyens et sont redevables à plusieurs personnes, amis et
admirateurs. Wolfgang est occupé à donner des récitals de ses oeuvres et des
improvisations dans des soi-disant «académies», coordonnées par lui-même ou
par d’autres musiciens. Son dernier opéra Die Entführung aus dem Serail
est présenté dans un bon nombre de villes allemandes et est toujours acclamé
avec enthousiasme. Constanze et Wolfgang ont un premier fils, Raimund Leopold Mozart, né le 17 juin. Constanze affirme que Wolfgang a écrit le Quatuor à cordes KV 421 durant l’accouchement. Il compose l’opéra Lo sposo deluso (Le marié déçu), KV 430, durant l’été mais il ne l’achèvera pas. Les Mozart partent visiter la parenté et laissent leur fils d’un mois au soins d’une nourrice. L’enfant meurt en août d’un désordre intestinal sévère. Ils n’apprennent de sa mort qu’à leur retour à Vienne en novembre. Wolfgang présente sa Messe en ut mineur (KV 427) à Salzburg, agissant comme chef d’orchestre. Constanze chante une des deux parties de soprano. |
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1784 |
Durant les trois premiers mois de cette année, Mozart donne
au moins une douzaine de récitals, surtout de ses oeuvres, dont quelques-uns
sont des présentations en série auxquelles on peut s’abonner. Il informe son
père avec fierté qu’on a vendu 174 souscriptions. Il termine le Quintette
pour instruments à vent (KV 452) et il le considère la meilleure musique
qu’il n’a jamais écrite. Il est très actif: la liste de ses compositions
pour cette année est longue. Le deuxième fils de Constanze et Wolfgang naît le 21 septembre. L’enlèvement du sérail est sur le programme de plusieurs théâtres partout en Europe et finalement, en novembre, aussi à Salzburg. Même le comte Colloredo, l’ex-employeur de Wolfgang, lui accorde de faibles louanges. Wolfgang devient membre des franc-maçons, un ordre secret qui embrasse de grands principes moraux et idéaux mais est souvent considéré par les autorités de l’état comme suspicieux. |
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1785 |
Le nombre d’oeuvres majeures composées au début de cette année n’en est pas moins que phénoménal: à la fin février, il a déjà écrit les Quatuors pour cordes KV 464 et 465 (dédiés à Joseph Haydn) et il complète le Concerto pour piano KV 466. Puis, en mars, un seconde (KV 467) et ensuite la Cantate Davidde penitente (KV 469) pour laquelle il utilise une partie de la Messe en ut mineur (KV 422) qu’il n’a pas terminée; le livret est de Lorenzo da Ponte. La Cantate Die Maurerfreude (La joie des franc-maçons), KV 471, est présentée au temple de la loge en avril. Ce rythme trépidant se continue jusqu’à la fin de l’année. | |
1786 |
Un des évènement les plus remarquables de cette année bien
remplie est la première du nouvel opéra de Mozart Le nozze di Figaro
(Le mariage de Figaro), KV 492, composé sur un livret de Lorenzo da Ponte, à
Vienne, et conduit par Mozart lui-même. Le troisième enfant de Constance et Wolfgang Amadeus, Johann Thomas Leopold, naît le 18 octobre. Il meurt un mois plus tard de stickfrais, très probablement une maladie inflammatoire produisant des difficultés sévères à respirer. |
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1787 |
Au début de janvier, un club d’amateurs de musique invite
Wolfgang et sa femme à Prague où le Figaro est un grand succès. Son
calendrier est extrêmement rempli; les gains de plusieurs concerts et
performances sont très bons. Il part de Prague en février avec une requête
en poche pour écrire un autre opéra pour l’automne. Malheureusement, le mode de vie des Mozart n’est pas aussi économe qu’aurait souhaité le père Leopold. Wolfgang et Constanze ne s’en font pas et sont plutôt frivoles; l’argent qu’il gagne n’est pas suffisant pour couvrir leurs dépenses. À plusieurs reprises dans les années qui suivent, elle va subir des traitements pour ce qui semble être des maladies mineures à Baden près de Vienne, un spa très dispendieux fréquenté par les riches et nobles. Wolfgang se tourne mainte fois à son frêre de loge Johann Michael Puchberg et lui demande de lui accorder des prêts, dans les lettres qui sont aussi embarrassantes qu’avilissantes. En avril, le jeune Ludwig van Beethoven, 16 ans, se présente chez Wolfgang souhaitant devenir son élève mais il doit retourner à Bonn lorsque sa mère tombe malade, après seulement deux semaines à Vienne. Il reviendra en 1792, après la mort de Wolfgang, pour recevoir «esprit de Mozart des mains de Haydn». Leopold Mozart, le père de Wolfgang Amadeus, meurt le 28 mai à 67 ans, après s’être senti malade pendant plusieurs mois. La véritable cause de sa mort n’est pas connu. Wolfgang et sa soeur Nannerl mettent l’impressionante collection de musicalia de leur père aux enchères. Wolfgang compose Eine kleine Nachtmusik (KV 525), une de ses oeuvres les plus connues et aimées. En octobre, Wolfgang et Constanze se rendent à nouveau à Vienne pour assister aux répétitions de son nouvel opéra Don Giovanni (KV 627) qui doit être présenté au mariage de la nièce de Joseph II. Mozart avait commencé à l’écrire en mars, basé sur le livret de Lorenzo da Ponte. La première est le 29 octobre. En décembre, Wolfgang Amadeus obtient enfin le poste à la cour que lui et son père avaient souhaité depuis toujours: il est nommé Compositeur de la cour impériale, avec un bon salaire. Il a maintenant 31 ans. |
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1788 |
Antonio Salieri qui est connu pour ses opéras de style
italien devient Kapellmeister à la cour de Vienne. Il est six ans
plus âgé que Wolfgang Amadeus et s’est créé un certain prestige comme
compositeur prolifique. Parmi ses élèves on retrouvera (plus tard) Ludwig
van Beethoven, Franz Schubert et Franz Liszt. On pourrait l’appeler un rival
de Mozart mais il n’y a pas de preuve que cette rivalité n’ait jamais
dépassé leur compétition professionnelle. Mozart et Salieri étaient en fait
en de très bons termes. Professionnellement, Mozart a tout le succès qu’il pourrait souhaiter; il crée un chef-d’oeuvre après l’autre comme, dans un bref intervalle, les trois grand Symphonies KV 543, KV 555 et Jupiter (KV 551). Ses opéras sont joués dans tous les grand théâtres d’Europe. Toutefois, sa situation financière empire avec le lourd fardeau de ses vieilles dettes. Le quatrième enfant des Mozart, Theresia Constanzia, meurt de convulsions intestinales avant son premier anniversaire |
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1789 |
Wolfgang voyage à nouveau, cette fois en destination de
Berlin, la capitale de la Prusse. Le prince Carl Lichnowsky (qui deviendra
plus tard le mécène et ami de Ludwig van Beethoven) l’accompagne. L’agenda
de voyage est rempli d’invitations, de réunions, de récitals. Malgré tout,
Wolfgang semble avoir des réserves d’énergie illimitées. Lors d’un arrêt à
Dresde, e.g., il joue l’alto dans son Divertimento (KV 563), puis le
surlendemain son nouveau Concerto pour piano KV 532, le Krönungskonzert
(KV 537).
À Berlin, vers la fin de mai, il joue pour la reine Friederike, l’épouse de Friedrich Wilhelm II, le roi de Prusse, qui lui demande d’écrire six quatuors pour cordes et six sonates pour piano. Le Figaro de Mozart est à nouveau au programme de la saison du théâtre de Vienne. Le Don Giovanni est joué à Mannheim, Bonn, Varsovie (Warsovie) et Hambourg. Le cinquième enfant de Constanze et Wolfgang, Anna Maria, meurt à la naissance en novembre. La première répétition pour le nouvel opéra de Mozart Così fan tutte (Elles sont toutes comme ça) a déjà lieu en décembre, trois mois après qu’il ait commencé à l’écrire. On devrait lire la biographie de Mozart contre l’arrière-plan de guerres et conflits en Europe dont plusieurs impliquaient l’Autriche, et se rappeler que c’était l’année particulièrement violente de la révolution en France. |
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1790 |
Così fan tutte (KV 588) est présenté pour la
première fois au Burgtheater à
Vienne. L’auteur du livret est à
nouveau Lorenzo da Ponte. En dépit de tous les succès professionnels, les
Mozart sont dans une affreuse impasse financière. Wolfgang doit demander à
plusieurs reprises à son parrain Johann Puchberg des humiliants petits
montants d’argent. En octobre, Wolfgang Amadeus se rend à Francfort/Main où Leopold II, le frère de feu Joseph II, sera couronné empereur de l’Allemagne. Il profite de l’occasion pour présenter deux «académies» de ses oeuvres mais les revenus financiers sont maigres. |
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1791 |
En mars ou avril, Mozart commence à composer un nouvel
opéra, Die Zauberflöte (La flûte magique), basé sur un livret
d’Emanuel Schikaneder, le directeur d’un des théàtres de
Vienne. Les
principales parties de cette oeuvre sont complétées en juin. Il resort deux
importantes commandes en juillet: premièrement, d’écrire un requiem honorant
l’épouse décédée d’un comte Stuppach, et puis de composer la musique pour
l’opéra La clemenza di Tito (La clémence de Titus) qui doit être
présenté plus tard dans l’année à la cérémonie de couronnement de l’empereur
Leopold II comme roi de Bohème, à
Prague. Le 26 juillet, Constanze et Wolfgang ont un sixième enfant, Franz Xaver Wolfgang. Cet enfant et son frère Carl Thomas (né 1784) sont les deux seuls qui survivront jusqu’à l’âge adulte. En août, Wolfgang se rend avec sa femme et un de ses élèves à Prague pour le couronnement. Ce sera son dernier voyage. Selon un estimé conservateur, il a voyagé une distance totale de plus de 15,000 km durant sa courte vie. Aux festivités en septembre, la Messe du couronnement (KV 317) et La clemenza di Tito (KV 621) sont joués, l’opéra avec Wolfgang lui-même sur le podium. La Flûte magique est présentée pour la première fois le 30 septembre dans le Freihaustheater à Vienne, sous le bâton de Wolfgang Amadeus. Il écrit à Constanze qu’il est très content de la réception que l’auditoire lui fait. La Cantate des franc-maçons (KV 623), la dernière oeuvre que Mozart termine est executée à la consécration du nouveau temple de la loge en novembre. Wolfgang Amadeus doit prendre le lit à la fin novembre. Il a une fièvre, se plaint d’un mal de tête persistant, a des douleurs aux muscles et aux articulations et vomit de temps en temps. Ses mains et ses pieds sont enflés, plus tard son corps entier. Il souffre de convulsions, finalement perd conscience et meurt dans la nuit du 5 décembre. Il a 35 ans. Les funerailles de Wolfgang Amadeus Mozart au cimetière de Saint Marx à Vienne sont de 3ème classe (mais non pas de funerailles de pauvre). Son corps est exhumé plus tard, mais aucune autopsie n’est performée. Ses restes ne sont en réalité même pas clairement identifiés et sont maintenant présumés perdus. |
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Quelques trente ans après la mort de Mozart, l’Allgemeine musikalische Zeitung (publié à Leipzig) rapporte que Wolfgang avait répété son Requiem (KV 626, non complété) de son lit de mort. Les symptômes de la maladie menant au décès de Mozart ne permettent pas d’énoncer un diagnostique clair. Il est plus que probable que les maladies dont il a souffert durant sa vie avaient laissées plusieurs organes fonctionellement déficients, surtout les reins. Toute autre déclaration concernant sa dernière maladie ne devrait être autre que putative. Les spéculations qu’il ait été empoisonné devraient finalement être exclues comme fictives. Maria Anna Mozart, la soeur «Nannerl» de Wolfgang, est dominée par son père Leopold qui lui n’offre pas les mêmes opportunités qu’à son frère aimé, et ceci malgré ses talents évidents. Elle s’occupe de la maison de leur père et gagne sa vie en donnant des leçons de piano. En 1784, déjà âgée de 33 ans, elle se marie avec un homme beaucoup plus vieux qu’elle, deux fois veuf. Elle lui donne trois enfants dans leur triste mariage. Ses relations avec Wolfgang sont tendues depuis qu’il s’est marié avec Constanze Weber. Son mari meurt en 1801. Nannerl vie jusqu’à la fin de ses jours à Salzburg comme professeure de piano, devient aveugle en 1825 et meurt en 1829 à l’âge de 78 ans. La veuve de Wolfgang Amadeus Mozart, Constanze, s’occupe de présenter quelques concerts à sa mémoire et en son honneur, également pour améliorer sa situation financière. Le revenu lui permet de surmonter la période difficile immédiatement après la mort de son mari. Un an plus tard, elle recevra une petite pension pour elle et ses deux garçons. À partir de 1792 environ, elle gagne bien sa vie comme cantatrice dans l’opéra La clemenza di Tito. En 1809, elle épouse un diplomate danois et déménage avec lui à Copenhague. Elle meurt en 1842. Les fils: Carl Thomas Mozart (né 1784) étudie la musique et plus tard mène une piètre vie comme comptable du gouvernement. Il meurt en 1858 à Milan, célibataire et sans enfants. Franz Xaver Mozart (né 1791), musicien, meurt en 1844 à Carlsbad, également célibataire et sans enfants. |
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Littérature recommandée |
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V. Braunbehrens, Mozart in Wien. Piper Verlag, München: 1988 (en allemand) H. Kröplin, Mozart-Chronik. Breitkopf & Härtel, Wiesbaden: 1990 (en allemand) H. C. Robbins Landon, 1791. Mozart’s Last Year. Thames and Hudson, New York: 1988 Konzertführer Wolfgang Amadeus Mozart. Breitkopf & Härtel, Wiesbaden: 1991 (en allemand) Mozart. Bilder und Klänge. Salzburger Landesausstellungen, Salzburg: 1991 (en allemand) |